Dans le souffle où naît le geste, l’âme cherche une forme pour se dire. La danse devient langage, et le corps, poème vivant.
Heureux d'être rythmé
Dans le silence naît un souffle, un frémissement léger, presque rien, et pourtant, déjà, le monde s’ouvre.
Le geste se lève, doucement, comme une voyelle qui s’éveille.
A, éclat de l’aube,
O, cercle qui s’enrobe,
I, flèche qui se dérobe,
Chaque mouvement énonce une vérité simple, l’âme cherche une forme pour se dire.
Alors le corps trace dans l’air les lignes d’un poème invisible.
Il déroule des chemins de lumière, des courbes qui bercent la mémoire, des angles qui sculptent la pensée.
Le pas se fait rime, et la main, vers l’infini s’anime.
Heureux d'être rythmé le geste n’imite pas, il révèle. Il porte dans son élan les couleurs secrètes du son, la gravité d’un mot ancien,la légèreté d’un souhait à peine né.
On dirait que le corps écoute et répond, comme si une musique intérieure guidait les mains vers l’avant du monde. Là, une consonne brûle, ici, une voyelle s’écoule.
Chaque geste épouse le souffle, chaque souffle appelle un geste. Et l’âme, enfin libre, danse sa propre naissance.
Elle se déploie dans l’espace, elle tisse l’invisible,
elle devient un relief mouvant où le temps respire.
Ainsi se lève l’art silencieux qui parle plus haut que la parole, un langage de clarté et de feu, où la pensée s’illumine, où le sentiment s’apaise, où la volonté s’ancre.
Et dans ce chant de l’être, où la Terre et le souffle se rencontrent, l’homme retrouve son centre
et devient son propre poète.
Heureux d'être rythmé
YoGyOgYoG
KoSmOs
ALPA DU KOSMOS